1er jour : de Paris à Colombo
— la lagune de katunayaka et sa mangrove
millésime 2004, écrit par MacsouCartes, Quête de l'Oulibouniche, Sri-Lanka Ajoutez un commentaire
JEUDI : Oubliées les 10 heures de vol et les interminables formalités douanières (postés derrière la sacro-sainte ligne jaune du guichet d’immigration) ; évaporées les fragrances du parfum des fleurs de frangipanier émanant des colliers qu’on nous avait tressés en signe de bienvenue ; le temps des souvenirs arriverait bien assez tôt…
Maintenant, il nous fallait agir et vite. Nous n’avions plus une seconde à perdre si nous voulions retrouver la piste de l’Oulibouniche.
…………
Aussi, à peine débarrasser de nos valises nous embarquâmes à bord des deux canots qui semblaient nous attendre près d’un ponton de fortune, bardé de vieux pneus, à demi submergé par la vase peu ragoûtante de la lagune. Canots motorisés desquels s’échappèrent, dans un boucan d’enfer, une épaisse fumée bleue et de l’huile chaude qui irisa progressivement l’eau déjà trouble du marigot où allaient bientôt s’engloutir les derniers rayons de soleil de notre première journée sri-lankaise.
Mais avant cela, il était écrit que nous allions faire connaissance avec LE CROCODILE de la mangrove. Lancés sur des flots sombres et hostiles, c’est sous le regard inquiet des hérons, martins-pêcheurs, cormorans et autres volatiles, auxquels se joignirent les macaques du coin, que nous naviguâmes à toute allure entre les racines de palétuviers, remontant, à n’en pas douter, la piste de l’Oulibouniche. Confortés en cela par l’attitude des pêcheurs autochtones que nous croisâmes, le sourire aux lèvres avant même que l’on ait besoin de leur parler de notre quête oulibounichetique.
Toute la jungle semblait aux aguets, paralysée, comme tétanisée — engluée dans une frénésie statique, au paroxysme de l’agitation intérieure et de la terreur silencieuse. Autant de symptômes contradictoires qui ne pouvaient être que le signe évident de la présence de l’Oulibouniche. Mais non, un simple croco. On a le quotidien et la frayeur que l’on veut bien s’inventer… Ce n’était donc que partie remise ; en l’occurrence au lendemain.
Diaporama : quelques clichés de l’étape
TRAJET (la punaise verte indique le point de départ et chaque punaise rouge, un point remarquable. Pour avoir des compléments d'informations, n'hésitez pas à cliquer sur chacun de ces points.
Pensez à diminuer la valeur du zoom pour voir le fond de carte.
Courbe de niveaux en mètres (valeurs approximatives) :
4 septembre 2007 à 18:53
Bravo,
A quand la suite ?
A++++