Et si, au-delà de cette comptine, l’Oulibouniche n’était en fait que l’émergence de notre part de créativité, ce brin de folie personnelle, ce « moi » bien caché qui pour exister, l’instant d’un voyage, n’a pas trouvé mieux que de matérialiser ces petits riens existentiels dont on ne sait plus faire les montagnes de rêves où s’exprime, pourtant si bien, notre part d’humanité.
Née d’un petit rien dans le berceau du bouddhisme où la connaissance et la sagesse universelles du Bouddha pourraient bien reposer sur l’acceptation du néant fondateur, il est plus que probable que cette quête imaginaire ne doive vraiment rien au hasard. Car les hommes qui éprouvent le vertige « d’être » savent qu’il y a, quelque part dans le mur des lois physiques, un trou noir, et que ce trou fonde la liberté du vivant. Alors, pendant que la science moderne bétonne ce trou en y versant des lois et des gènes modifiés et que le progrès s’épuise à nier le vide, quoi de plus salvateur que notre quête Oulibounichetique — ce parcours débridé dans les chemins vierges de la pensée, à la recherche d’une valeur identitaire plus humaine, loin des sociétés labellisées « In God We Trust ».
Bon vent à tous et que vive l’Oulibouniche !
Commentaires récents