12ème jour : de Bentota à Bentota
en passant par Colombo — la capitale
millésime 2004, écrit par MacsouQuête de l'Oulibouniche, Sri-Lanka Ajoutez un commentaire
LUNDI : Cap au Nord pour un aller-retour à la capitale : Colombo. Petit trajet via le train de banlieue reliant Alutgana à Colombo, et pas mal de marche à pied dans les quartiers de la ville avant de sacrifier aux joies du Tuk-Tuk. Se sacrifier devrait-on dire.
Bref, une journée de farniente que nous allions mettre à profit selon nos humeurs, pour faire du shopping ou une virée à la Capitale. Inutile de vous dire que la quête de l’Oulibouniche relégua au second plan les emplettes et que nous mîmes le cap, illico presto, sur Colombo.
Terminus la gare centrale où nous eûmes notre premier bain de foule. Immédiatement happés par le flot humain et aspirés dans le tourbillon de la circulation nous décidâmes de traverser l’artère principale et de pénétrer dans les entrailles de cette métropole. Le quartier Petta. Le ventre de Colombo où une forme de digestion lente nous attendait. Une chimie dévorante où le bruit, les couleurs et les odeurs entêtantes s’amplifiaient à chaque pas. Une combustion putride qui tirait sa force de la catalyse « chaleur et moiteur » et nous incluait, sans état d’âme, parmi les ingrédients de ce gigantesque bouillon de culture ; un minestrone cinghalais dans lequel nous venions tout juste de commencer à mijoter.
À peine sortis de cette marmite du diable, et après un bref passage dans le quartier portuaire aux couleurs kaki et aux nombreux « check-points » militarisés, nous commençâmes notre long chemin d’errance vers les quartiers coloniaux et les pagodes. Si long chemin que nous en vîmes à désespérer d’arriver au parc du Muséum de « Cinnamon Gardens » avant de devoir reprendre le train du retour.
D’où cette idée, sympathique au demeurant, mais qui s’avéra plus dangereuse qu’une opération kamikaze lors de l’attaque de « Pearl Habor » en 1941 ; à savoir, vouloir finir en Tuk-tuk. S’achever aurait très bien pu convenir, car après une remontée à contre courant et un slalom des plus audacieux, c’est-à-dire sans lunette, et nous pourrions presque en jurer les yeux fermés, notre chauffeur nous propulsa, par on ne sait par quel miracle à notre point de départ : la gare routière. Sans demander notre reste, nous en conclûmes qu’il était grand temps de profiter de ce hasard de la vie pour regagner nos pénates Bentotatéses.
L’Oulibouniche, faute de s’être manifesté avait veillé sur nous. Nous en étions persuadés.
Il allait donc nous falloir le chercher au plus près de nous. Ce que nous fîmes, dès le lendemain, escortés par ces chiens faméliques que nous croisions depuis notre arrivée, seule race à résister au climat et probablement à l’Oulibouniche …
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