6ème jour : de Kandy à Ella
- temple de Mahiyangana et chute d’eau de Dunhinda

millésime 2004, écrit par Macsou
Quête de l'Oulibouniche, Sri-Lanka Ajoutez un commentaire

MARDI : Après la visite du temple d’or de Kandy, sanctuaire des sanctuaires où repose la dent du Bouddha, nous prîmes la direction Bandarawella, non sans un rapide crochet par le temple de Mahiyangana et de la chute d’eau de Dunhinda, pressés que nous étions de terminer notre périple du jour par notre premier trajet en Train… Cap à l’Est.

En attendant et faute d’avoir à se mettre quelque chose sous la dent, nous étions bien décidés à nous informer sur celle du Bouddha dont la relique sacrée reposait dans le temple d’or— relique sacrée dont l’histoire avec un grand H allait côtoyer, le temps d’une visite, notre quête agnostique de l’Oulibouniche. « L’Oulibouniche et le temple d’or », un vrai titre à la Hergé pour nos Tintinophiles en herbe dont la petite enfance avait été sevrée par les BD du maître.

Tout émoustillés par cette association saugrenue et rocambolesque, qui en valait d’autres, nous piaffions d’impatience à l’idée de connaître l’histoire de cette relique que seuls des esprits tordus allaient vainement tenter d’associer à celle de l’Oulibouniche. Les passionnés d’histoire, que nous étions, allaient être au Nirvana (l’expression aux anges me semblait moins appropriée ), car la salle aux images nous apporta son lot d’explications en autant de peintures que d’étapes dans le périple de la relique et l’histoire de Bouddha. Mais cette fois encore nous étions tombés sur un os ; nous cassant les dents sur notre énigme Oulibounichetique qui semblait échapper à toute représentation du moins picturale.

Direction Mahiyangana, haut lieu de pèlerinage, où les quelques préceptes du bouddhisme qui nous furent dispensés par Udith allaient peut-être nous révéler de précieux indices sur notre Oulibouniche. Mais, à part cette enceinte ornée de têtes d’éléphants qui nous ramenait au symbole de l’île, riche d’un cheptel sauvage de quelque 4.000 têtes, rien, toujours rien. À en devenir un signe en soit. Etions-nous au cœur même de la réponse sans nous en apercevoir ?

Quoi qu’il en soit, nous tournions en rond au propre (autour de l’édifice) comme au figuré (dans notre tête). Rien de tel pour avoir les idées claires que de se les rafraîchir. Plus une seconde d’hésitation et direction plein sud. Prochaine étape la chute d’eau de Dunhinda. Un petit coin pittoresque où notre descente fut très encadrée ; surtout par les cahutes qui jalonnaient le parcours menant aux chutes. Cahutes dont le nombre et la proximité limitaient de risque d’inanition à zéro. Allez à deux mètres cinquante, mais guère plus si l’on tient compte de la distance qui séparait deux étales ; à ce stade, on peut donc parler de risque zéro !

D’où la prolifération de singes et des ponts du même nom que nous empruntâmes gaillardement jusqu’à la chute et son promontoire. Mais notre Oulibouniche était forcément en dehors des sentiers battus. Et pourquoi aux pieds des chutes ?

Mais c’eut été trop beau !

Changement de braquet avec notre premier trajet en train. Le rythme cinghalais allait s’imposer à nous. Une vraie vie parallèle, à l’image des voies ferrées que nous empruntions. Un long travelling à peine interrompu par les marchands ambulants et les regroupements improvisés d’où jaillissaient les chants et les rires. Quelques arrêts comme autant d’interludes et tout repartait dans la nuit qui pointait déjà. L’Oulibouniche était loin de nous, ou peut-être tout près, quoi qu’il en soit notre voyage amorçait un virage et nous le sentions tous inconsciemment. Du bonheur à l’état pur.

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