3ème jour : de Pinnawela à Giritale
- Yapahuwa, Bouddhas de Sasseruwa et d’Aukana
millésime 2004, écrit par MacsouQuête de l'Oulibouniche, Sri-Lanka Ajoutez un commentaire
SAMEDI : Cap plein Nord vers l’ancienne capitale de Yapahuwa et ce qui allait devenir le temps fort de notre journée : la double visite aux bouddhas de Sasseruwa et d’Aukana. Une longue route en perspective qui ne réjouissait guère les membres de l’expédition qui avait hâte d’en découdre avec l’Oulibouniche, sur son terrain de prédilection ; la bonne vieille jungle tropicale.
Histoire de nous dégourdir les jambes et de prendre un peu de hauteur dans notre quête, nous fîmes escale à Yapahuwa. Vestige de l’une des nombreuses capitales qui furent construites au gré des invasions et dont les déplacements successifs, vers le Sud-Ouest, n’étaient pas sans relation avec les traces laissées par l’Oulibouniche…
En attendant, il nous fallait grimper et utiliser, pour les plus aguerris d’entre nous, la technique « Incas » dite de la marche latérale — illustrée ici avec brio par Marc. Plus sûre, compte tenu de la faible profondeur des marches, et moins abrupte que l’attaque frontale que beaucoup n’hésitèrent pourtant pas à pratiquer.
- Ces sculptures avaient-elles un rapport, ne serait-ce que lointain, avec notre Oulibouniche ?
- Ce portique à la « Stargate » de style XIVème siècle, allait-il nous faire franchir une étape importante ?
Que nenni.
Nous n’irions même pas jusqu’au sommet du rocher. Aussi, après un rapide coup d’œil sur le paysage qui s’étendait devant nous, nous redescendîmes et reprîmes notre chemin, non sans un arrêt au temple bouddhique qui en gardait l’entrée. Prémisse de nos prochaines rencontres avec deux magnifiques Bouddha. Mais n’allons pas trop vite.
Deux heures plus tard nous arrivâmes à Sasseruwa ; sanctuaire gardé par une armée de singes et quelques chiens dont la facétie des uns et la paresse des autres avaient de quoi nous laisser un vieux doute sur l’avenir de nos chaussures. Car après nous être déchaussés, rituel dans lequel nous allions passer maître, nous gravîmes les escaliers qui menaient au Bouddha. Taillé dans la roche, du haut de ses 11 mètres, il émanait de cette sculpture une sérénité que vint à peine troubler, dans le bruissement de l’arbre de Bo, un murmure qui nous était familier ; la litanie de l’Oulibouniche :
« lapienichehaut, loinichebas, ouloulibouniche, libounichenihautnibas, libounichepartout. ».
- Touchions-nous au but ?
- L’arbre dit « boulet de canon » était-il un indice ?
- Quid de la symbolique de ces statues ?
Nous progressions à n’en point douter. Mais vers quoi ?
Un début de réponse s’esquissa sur le site d’Aukana. On chauffait, comme disent les enfants ; ça c’était sûr. Car après nous être, à nouveau, déchaussés nous commençâmes à ressentir les brûlures occasionnées par la pierre chauffée à blanc sur laquelle il nous fallait avancer et surtout continuer à le faire sous peine de cramer sur place. Les traces de l’Oulibouniche commençaient à sentir le roussi !
Cette fois personne n’en doutait, notre quête serait difficile. Et ce malgré le réconfort prodigué par la statue du Bouddha qui du haut de ses 15 mètres était devenue, à son corps défendant, la plus haute du monde après la destruction de celles, hautes de plus de 50 m, qui s’érigeaient dans les falaises de Bamiyan en Afghanistan et qui furent abattues par les Talibans en mars 2001.
Pourvu que nous retrouvions l’Oulibouniche avant qu’il ne subisse pas le même sort.
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